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Mari transve mare, hominibus semper prodesse

Site de l’Association Amicale Santé Navale et d’Outre Mer (ASNOM)

LE CONGRES ASNOM 2023.
Article mis en ligne le 4 avril 2024
dernière modification le 13 mai 2024

RETOUR SUR LE CONGRES

La section Pyrénées-Adour a organisé les 28 et 29 septembre 2023 le Congrès de l’ASNOM sur la Côte Basque. Très agréable surprise, nous nous sommes retrouvés plus de 150 Navalais en cette fin de septembre à Saint-Jean de Luz.

Au dernier moment en effet, ce sont une quarantaine de membres de la promotion 66 qui sont venus s’ajouter au premier contingent prévu. Ce qui ne fût pas, on l’imagine, sans poser quelques problèmes de logistique.

Après un accueil vers 14 heures à l’hôtel « La Réserve » à la pointe Sainte-Barbe dominant la magnifique baie de Saint-Jean de Luz, l’Assemblée générale a débuté vers 15h00. Trois heures plus tard, la séance a été levée et chacun a rejoint son lieu d’hébergement pour se préparer au repas du soir.

Pendant la tenue de l’Assemblée, une visite guidée de Saint-Jean de Luz a été organisée pour les épouses et accompagnants qui a permis de découvrir les charmes de la cité luzienne. Le diner s’est déroulé dans trois endroits différents compte tenu du nombre important de convives : une centaine au restaurant Ilura de La Réserve, une trentaine au Grand Hôtel à vingt mètres de la Grand Plage, les quarante de la promotion 66 se retrouvant « Chez Pantxoa » au port de Socoa transformé depuis une dizaine d’années en vigie de la Marine nationale pour le « fond » du golfe de Gascogne.

La Réserve, lieu de l’Assemblée générale de l’ASNOM à Saint-Jean de Luz

Le lendemain, vendredi 29 septembre, par une journée comme seul le Pays basque peut en proposer en ce début d’automne, lumineuse, chaude et sereine, deux excursions étaient proposées :
La première, « Côté Mer », a réuni une soixantaine de participants répartis dans deux bus qui, au travers d’une joyeuse équipée, ont ainsi pu découvrir lors d’une première halte à Hendaye le château d’Abbadia. Construit par Viollet-le-Duc en 1864 pour Antoine d’Abbadie, membre de l’Académie des Sciences, grand voyageur et grand linguiste, sociologue, géographe qui explorera les sources du Nil et fera une cartographie de la Haute Ethiopie, puis mesurera l’activité magnétique de la Terre et les mouvements de son sous-sol. Visite instructive ! Poursuite sur Fontarrabia avant un petit rappel de l’organisation basque ETA et de son activité dans la région à visiter (souvenir émouvant pour notre ami Landes) avant de monter le Jaizkibel, petite montagne offrant une vue magnifique sur la côte rocheuse avant d’arriver, de l’autre côté de la frontière à Pasajes (Pasaia en basque). Cette région a une grande tradition maritime depuis l’époque romaine (on y trouvait fer et bois) et à quelques kilomètres de là, à Guétaria, est né Juan El Cano qui réalisa la première circumnavigation du globe (1519-1522) lors de l’expédition commandée par Magellan. De cet estuaire, Lafayette embarqua pour rejoindre l’Amérique et Victor Hugo fut un admirateur de ce port. Sous une chaleur tropicale, repas convivial et retour tranquille sur Saint-Jean de Luz.

Le Château d’Abbadia à Hendaye.



Vue de Pasaia.



Déjeuner à Pasaia



La seconde, « Côté Terre », qui a eu du mal à trouver son public car concurrencée par la sortie « Mer » que certains avaient curieusement imaginée en bateau, a permis à une quarantaine de participants, dont les 4 élèves de l’ESA, de découvrir Cambo, belle ville thermale dont l’expansion et la renommée fut à son apogée au début du XXème siècle pour le traitement des tuberculeux et la construction de nombreux sanatoriums, reconvertis aujourd’hui en établissement de suite et de réadaptation après chirurgie cardiaque. Cette première halte fut l’occasion de visiter la villa Arnaga d’Edmond Rostand, située au pied des Pyrénées. Cette visite a débuté par une promenade dans le superbe jardin à la française. Edmond Rostand a 32 ans lorsqu’il séjourne pour la première fois à Cambo. Il y fait construire en 1903 cette vaste villa de style néobasque, pensée comme un décor de théâtre. Il dessina lui-même les 40 pièces en divers styles, anglais, chinois, empire ou Louis XVI. La sortie s’est ensuite poursuivie par une visite du Musée du chocolat. Accueilli par Christophe Puyodebat, celui-ci nous conte avec passion et humour l’histoire de l’introduction et de l’usage du chocolat dans le pays dès le début du XVIème siècle, importé par les commerçants juifs chassés d’Espagne et du Portugal et qui apportèrent à Bayonne les secrets et les techniques de fabrication du chocolat. Le musée présente une collection unique de chocolatières et de « tasses à moustache » en vogue au XIXème siècle avec même quelques tasses pour gauchers (pour ne pas oublier les poilus manchots de la Grande Guerre). Chacun s’est fait un doux plaisir de déguster les différents crus proposés. Il est temps de rallier Espelette pour le déjeuner. Espelette, c’est le piment ! Mais c’est aussi Armand David, prêtre basque né à Espelette qui fut envoyé en Chine avec une double mission de missionnaire et de naturaliste et qui découvrit en 1869, dans le Sichuan, un « ours » blanc et noir jusqu’alors inconnu en Occident et Agnès Souret, première Miss France élue en 1920 à l’âge de 18 ans. Nous nous rendons dans le restaurant Euskadi, celui dont la façade est couverte de cordes de piment et tenu par l’ancien maire Darraidou qui a su si bien promouvoir sa cité auprès des médias. Après un bel apéritif dans les jardins, chacun a pu apprécier la truite de Banka et l’incontournable axoa de veau. La sortie s’est terminée au Musée du piment avec la découverte des secrets d’une production unique au monde. Puissant et généreux, le piment d’Espelette est venu du Mexique au XVIème siècle. Maintenant cultivé, choyé et sélectionné avec soin de génération en génération dans les potagers basques, il a acquis une notoriété qui en fait le symbole de ce terroir que l’on retrouve aujourd’hui sur toutes les bonnes tables.

La villa Arnaga à Cambo.



Chez Edmond Rostand !



L’hôtel-restaurant Euskadi et ses cordes de piment à Espelette.



Tout le monde s’est ensuite retrouvé vers 20 heures au restaurant Tokiko situé à deux pas des hôtels qui servaient de bases de repli. Si le lieu est agréable, l’apéritif et le repas furent loin de nos attentes. Il n’y avait pas moins de quatre salles qui nous étaient réservées et cette dispersion a nui à la convivialité.

Diner au « Tokiko » à Saint-Jean de Luz.