Un robot EVASAN à l’étude au sein du SSA.

Acquis à quatre exemplaires par l’Agence de l’innovation de la défense auprès du groupe français GACI Rugged Systems, le robot « PROBOT », a fait l’objet d’une expérimentation réalisée par l’armée de Terre au Mali, en 2020/21. Capable de porter une charge de 750 kg pendant 8 heures, à la vitesse de 8 km/h, ce robot « mule » devait être utilisé pour des missions de logistique et assurer des liaisons.

Après un RETEX négatif pour l’armée de terre sur son utilisation pratique du fait de certaines contraintes, il est désormais question de recourir à ces mules robotisées téléguidées pour évacuer des blessés sur les lignes de front, là où l’arrivée des personnels médicaux est entravée par les combats. Dans une version sanitaire, le PROBOT peut assurer l’extraction de blessés, par exemple deux allongés ou un allongé et un assis, depuis le point de blessure ‘à l’avant’ sur la zone d’opérations, jusqu’à un point de regroupement de blessés sécurisé. Encore faut-il que le robot « EVASAN » puisse aller à la rencontre des blessés… ce qui n’est sans doute pas simple quand les combats font rage. Toutefois, le recours à ces robots mules pour évacuer les blessés est actuellement un concept documenté par de nombreuses nations et pas seulement au sein du SSA : cela préfigure la médecine militaire de demain et s’insère dans la stratégie de robotisation du champ de bataille.

A preuve de cette préoccupation, la Bundeswehr teste actuellement à ce sujet le drone aérien « GRILLE » développé par la société Avilus. Capable de transporter une charge de 175 kg, cet appareil peut parcourir une cinquantaine de kilomètres à la vitesse de 86 km/h, grâce à une propulsion électrique….

Quel que soit l’engin, on y viendra surement rapidement à condition de résoudre deux défis de taille : la résilience face au brouillage électronique de l’ennemi et, surtout, l’accompagnement des blessés durant leur transfert.